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Florence Aubenas et son guide irakien
Hussein Hanoun ont été libérés
samedi après cinq mois (159 jours) de
captivité en Irak. Notre première
pensée va à Florence, à son guide et
à leur famille. Nous sommes tous soulagés et
heureux de cette libération. Florence est en bonne
santé et c'est ce que nous espérions tous.
Hussein Hanoun est resté en Irak auprès de sa
famille. La libération de Florence et de son guide a
été annoncée par le quotidien
"Libération" où travaille Florence Aubenas. La
journaliste est en ce moment (13 h 45) dans l'avion et
arrivera en fin de journée à Villacoublay...
Antoine de Gaudemar, directeur de la rédaction de
"Libération" a annoncé la libération
des deux otages samedi dans l'après-midi. Serge July,
patron de "Libération", est parti à Chypre
où il a retrouvé Florence. Ils rentrent
ensemble à Paris. |
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Florence Aubenas (44 ans) et son guide
Hussein Hanoun al Saadi avaient été
enlevés le 5 janvier dernier à Bagdad. Le 6
janvier, le quotidien "Libération" a annoncé
qu'il était sans nouvelles de Florence Aubenas,
envoyée spéciale à Bagdad, et de son
guide irakien Hussein Hanoun al Saadi. Le 1er mars 2005, une
vidéo est diffusée sur toutes les
chaînes de télé. Des images
insoutenables, horribles. Florence lance un appel à
l'aide désespéré et s'adresse au
député UMP de Seine-et-Marne Didier Julia,
«qui avait tenté une médiation pour
obtenir la libération (dans des conditions
étranges) de Christian Chesnot et Georges
Malbrunot, détenus pendant 4 mois par
un groupe appelé "Armée
islamique en Irak"».
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Serge July, le directeur de
"Libération", pense que Florence a été
"contrainte" de faire appel à Didier Julia. Le 11
mars 2005, il se rend à Bagdad pour contribuer
à la libération rapide de Florence et de son
guide.
Le 4 juin, Philippe Douste-Blazy, ministre des Affaires étrangères ayant succédé à Michel Barnier (1), affirme que des contacts ont été établis. Le RdM et un de ses correspondants préfèrent attendre que Florence soit en totale sécurité avant de poser les questions qui s'imposent. Nicolas Sarkozy devrait exiger dès à présent une vraie enquête et tenir sa parole concernant la "tolérance zéro". Un premier constat s'impose: Michel Barnier, éjecté du Gouvernement de de Villepin, n'aura pas réussi à libérer Florence et son guide... Le 12 juin 2005, le Quai d'Orsay (ministère des Affaires Étrangères) annonce que Florence Aubenas et Hussein Hanoun ont été libérés. Une info a quasiment été occultée: Robert Ménard, secrétaire général de "Reporters sans Frontières", avait affirmé que des intermédiaires des ravisseurs avaient demandé 15 millions de dollars de rançon pour la libération de Florence et de son guide, environ trois semaines après leur enlèvement le 5 janvier. «Il n'y a pas de libération d'otages sans contrepartie et, parmi ces contreparties, il y a forcément une demande d'argent». Philippe Douste-Blazy, ministre des Affaires Étrangères, succédant à Barnier, a démenti samedi les déclarations de Robert Ménard. Cécile Pozzo di Borgo, porte-parole du quai d'Orsay, a affirmé que «les déclarations de Robert Ménard relatives à une soi-disant rançon ne correspondent absolument pas à la réalité»... Il est impératif que toute la lumière soit faite sur cette affaire qui heureusement pour la journaliste et son guide s'est bien terminée. Nous exigerons la vérité... |
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Donc, après 157 jours de
captivité (ou 159 selon les sources), Florence
Aubenas et son guide et interprète, Hussein Hannoun
Al-Saadi, ont été libérés ce
samedi 11 juin en fin d'après-midi. Hussein Hanoun
est resté en Irak où il a retrouvé les
siens. Florence Aubenas est rentrée à Paris
dimanche soir dans un avion militaire après une
escale à Chypre. Elle fut acclamée à
l'aéroport de Villacoublay par Jacques Chirac. Première incohérence: La journaliste de "Libération" a démenti s'être trouvée avec la journaliste roumaine Marie-Jeanne Ion. Pourtant, Marie-Jeanne Ion affirme dans un entretien accordé au Monde s'être trouvée à ses côtés. Elle précise: «Florence n'a jamais perdu espoir ni avant, ni après notre arrivée. Elle a été pour moi comme une soeur aînée». Qui croire ? Comme tout au long de cette affaire, peu ou pas d'infos ont filtré sur l'enlèvement, les conditions de la libération et les tractations ayant permis cette libération. Didier Julia, le député UMP de Seine-et-Marne et Philippe Brett, qui sont intervenus dans la libération de Christian Chesnot et Georges Malbrunot, ont visiblement des "choses" à dire. Qu'ils le fassent ! On a une fois de plus surmédiatisé cette prise d'otages alors que d'autres journalistes sont toujours détenus ailleurs et que certains subissent un harcèlement innommable en France. Un autre constat s'impose, les ventes de Libé ont remonté et Libé consacre 20 pages sur la détention et la libération de la journaliste Florence Aubenas et de son guide Hussein Hanoun. Y a-t-il eu oui ou non demande et payement d'une rançon ? Les autorités françaises ont "officiellement démenti" le paiement d'une rançon même si on reconnaît que «ce qui devait être fait a été fait»... Bizarre bizarre, vous avez dit bizarre ? Robert Ménard, président de RSF (Reporters Sans Frontières) avait déclaré ce samedi qu'une rançon de 15 millions de dollars avait été demandée... Robert Ménard s'est brusquement rétracté et a admis qu'il s'était mal exprimé. Ben tiens donc... Tous unis dans le silence... De Philippe Douste-Blazy, le ministre des Affaires Étrangères successeur de Michel Barnier au premier ministre Dominique de Villepin, tous ont demandé aux membres du gouvernement de la discrétion. C'est cela la transparence made in Chiraquie. Jacques Chirac, lui, pose pour les caméras. Pourtant, il y a une autre fausse note. Notre ex-ministre des Affaires Étrangères, Michel Barnier, a exprimé «sa satisfaction du devoir accompli». Didier Julia affirme que si Michel Barnier «était resté à son poste, les otages seraient toujours à Bagdad». Le peuple a-t-il des doutes ? Alors que les portraits géants sont décrochés des façades et des bâtiments publics, la fête organisée place de la République n'a pas mobilisé la foule, il y avait même très peu de monde... La presse américaine a été plutôt discrète sur l'enlèvement de Florence Aubenas. Sa libération ne fait guère la "Une" outre-Atlantique. Le Washington Post est le seul quotidien à publier un petit article en bas de page accompagné d'une petite photo de la journaliste avec ce titre: "une journaliste française libérée en Irak". Le quotidien US rappelle que quatre Américains ont été exécutés par des groupes affiliés à Al-Qaïda en Irak. Le New York Times est encore plus discret avec un petit article en page 10. «Des responsables français ont démenti qu'une rançon ait été payée pour la libération de Mme Aubenas»... Le quotidien USA Today se contente d'une photo en page 9 pour annoncer la libération de Florence Aubenas. Le Washington Times n'en parle pas du tout: Silence total. Dans ses 20 pages "spéciales", le quotidien français Libération évoque un "carnet de bord" des 157 jours de détention de sa journaliste et l'existence d'un mystérieux intermédiaire appelé «l'Imprécateur». Libé revient sur le rôle de Didier Julia, député UPM mis en congé du groupe en mars et de son entourage. Antoine de Gaudemar, directeur de la rédaction de Libé, salue la "solidarité des médias français" alors que Serge July précise que la place d'un journaliste «n'est "pas dans un cachot mais dans la lumière, dans la circulation, dans l'échange». Certes, mais que fait-on lorsque des journalistes sont menacés et persécutés en France. On les ignore ? Ils ne travaillent pas pour le "bon journal" ? |
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